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  ZONES RAPHIÈRES DANS LA RÉGION BOENY EN VUE D’UNE GESTION ET D’UNE VALORISATION DURABLE : ANKILAHILA, MANGAPAIKA ET MARIARANO
  Revue des Sciences, de Technologies et de l’Environnement, volume III , 2020

  auteur : ANDRIAMANANTENA Zolalaina ; ANDRIAMANANTENA Fenozo Heritiana ;
  ANDRIAMANANTENA Ainazo Herilala ; RANARIJAONA Hery Lisy Tiana

  Mots-clés : Madagascar, Boeny, raphières, valorisation, recommandations, régénération
  
  

  [FRS] Madagascar, de par son insularité, est un pays à mégabiodiversité. La région Boeny aussi en est très riche avec toute sorte d’écosystèmes à savoir les forêts denses, les savanes, les mangroves et les raphières. Raphia farinifera, est la seule espèce de raphia, non endémique, rencontrée à Madagascar. Cependant, les superficies raphières ont diminué depuis ces dernières années. Différents types de gestion des raphières sont vus dans la région Boeny. Le présent travail va parler des zones à raphia : la première située dans le fokontany d’Ankilahila, et est gérée par les communautés locales de base ou COBA ; la seconde se trouve à Beharafa Mangapaika, et est gérée par les autorités locales ou le fokontany et la troisième est une zone de raphières restaurée dans le fokontany de Tanandava Mariarano. La présente étude a été menée pour comprendre le potentiel de cet écosystème en faisant des relevés écologiques. La méthode de transect de Duvigneaud et la méthode de placeau de Braun-Blanquet ont été adoptées. La méthode MARP a été effectuée pour compléter les relevés écologiques afin d’identifier toutes les pressions et de proposer les recommandations aussi bien pour la population locale que pour les membres du VOI et les autorités locales et/ou nationales, afin de les restaurer. Au total, 48 espèces associées au raphia appartenant à 46 genres et à 34 Familles ont été recensées dans tous les sites d’étude. La composition floristique des sites cibles en fonction de leur type de gestion n’est pas similaire. La raphière est très dense dans les zones à transfert de gestion et les zones de restauration mais faible dans les zones gérées par le fokontany. La régénération naturelle des raphias est importante dans les zones où le VOI est présent. Nombreux produits issus du raphia sont utilisés à des fins différentes. Il en est de même pour les plantes associées au raphia. Cependant, les pressions anthropiques et naturelles constituent les facteurs de dégradation de ces raphières. En revanche, la présence du VOI dans les zones d’étude joue un rôle primordial dans la préservation de ces ressources naturelles. Cependant, pour les sites gérés par les autorités locales ou le fokontany, la dégradation des raphières est fortement remarquée. Pour assurer la pérennité des raphias surtout les régénérations face aux différentes pressions, protéger, restaurer et former les populations locales en vue d’une valorisation durable et d’une conservation biologique seront préconisés.

  [ENG] Madagascar, to its insularity, is a mega-biodiversity country. The Boeny region is also very rich with all kinds of ecosystems, namely dense forests, savannas, mangroves and raffia aress. Raphia farinifera is the only non-endemic raffia species found in Madagascar. However, the rapier areas have decreased in recent years. Different types of rapier management are seen in the Boeny region. This work will talk about the raffia areas : the first located in the fokontany of Ankilahila, and is managed by the local communities or COBA ; the second is in Beharafa Mangapaika, and is managed by the local authorities or the fokontany and the third is a restored raffia area in the fokontany of Tanandava Mariarano. This study was conducted to understand the potential of this ecosystem by doing ecological surveys. The Duvigneaud transect method and the Braun-Blanquet method were adopted. The MARP method was carried out to complete the ecological surveys in order to identify all the pressures and to propose recommendations both for the local population as well as for the members of the VOI and the local and / or national authorities, in order to restore them. In total, 48 species associated with raffia belonging to 46 genera and 34 Families were identified in all the study sites. The floristic composition of the target sites according to their type of management is not similar. The raffia area is very dense in areas with transfer of management and restoration areas but weak in areas managed by the fokontany. Natural raffia regeneration is important in areas where VOI is present. Many raffia products are used for different purposes. The same is true for plants associated with raffia. However, anthropogenic and natural pressures constitute the factors of degradation of these raffia areas. On the other hand, the presence of the VOI in the study areas plays a key role in the preservation of these natural resources. However, for the sites managed by the local authorities or the fokontany, the degradation of the rapiers is strongly noticed. To ensure the sustainability of raffia trees, especially regeneration in the face of different pressures, protecting, restoring and training local populations with a view to sustainable development and biological conservation will be recommended.

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