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  VALORISATION DES DECHETS AGRO-INDUSTRIELS EN BRIQUETTES, ALTERNATIVES AUX BOIS DE CHAUFFE POUR ATTENUER LA DEFORESTATION
  Revue des Sciences, de Technologies et de l’Environnement, volume III , 2020

  auteur : RANDIMBIARIVELO Ronald Harison ; RASOANANDRASANA Emilienne ;
  RAVONINJATOVO Achille Olivier ; RASOLONJATOVO Martial Zozime

  Mots clés : Bois de chauffe, briquette, déchets agro industriels, valorisation.
  
  

  [FRS] Le présent travail est le résultat d’études sur terrain au sein de la société Madacompost et de la SOCTAM, deux sociétés spécialisées respectivement dans le domaine de la valorisation énergétique des déchets ménagers de la ville de Mahajanga et agro industriels issus de la culture de tabac dans le District de Mampikony. Pour cette dernière, des tas de déchets de culture sont stockés, non valorisés au sein de cette société à chaque fin de campagne et aucune solution n’y a été envisagée pour les gérer antérieurement. Ce travail de recherches a pour objectif de contribuer à la valorisation énergétique de ces déchets dans l’optique de substituer ultérieurement une partie du bois énergie utilisée par la SOCTAM. Les travaux d’expérimentation comprennent l’identification des méthodes de confection des briquettes combustibles à base de ces déchets, l’analyse des caractéristiques physico-chimiques et la réalisation des différents tests de combustion de la briquette. Quatre échantillons de briquettes ont été obtenus. Le contenu énergétique de ces biocombustibles a été compris entre 4 500 à 5 000 kcal/kg. Le résultat de ces tests a montré la performance énergétique des briquettes issues de la presse à vis mécanisé car son utilisation en combustion a permis de réduire à 40,62 % la consommation en bois de chauffe. Sur le plan environnemental, la SOCTAM devrait faire la déforestation pour sécher les tabacs. Pourtant, l’utilisation des briquettes à la place du bois de chauffe a permis de préserver 3 ha de forêt locale par an. Sur le plan économique, la société a pu tirer un bénéfice net annuel quantifiable 1 300 000 Ar et non quantifiable grâce à l’adoption de cette technologie de briquetage au niveau de la société mais aussi à travers plusieurs ménages environnant la société. Beaucoup restent encore à faire entre autres : l’optimisation de l’inflammabilité des briquettes par variation de la teneur en intrant du mélange et éventuellement la détermination de son efficience énergétique, la mise au point des presses manuelles locales à forte capacité de production.

  [ENG] This work is the result of field studies within Madacompost company and SOCTAM, two companies specialized respectively in the field of energy valorization of household waste from Mahajanga city and agroindustrial waste from the tobacco culture in Mampikony District. For the latter, heaps of crop waste are stored, not valued within this company at the end of the campaign and no solution has been considered to manage them previously. The aim of this research work is to contribute to the energy valorization of this waste with the aim of subsequently replacing part of the energy wood used by SOCTAM. The experimental work includes the identification of the methods of making fuel briquettes based on this waste, the analysis of the physico-chemical characteristics and the performance of the various combustion tests of the briquette. Four samples of briquettes were obtained. The energy content of these biofuels was between 4,500 to 5,000 kcal/kg. The results of these tests showed the energy performance of briquettes from the mechanized screw press because its use in combustion made it possible to reduce energy wood consumption to 40.62 %. On an environmental level, SOCTAM should do deforestation to dry the tobacco. However, the use of briquettes instead of firewood has saved 3 ha of local forest per year. On the economic level, the company was able to derive a quantifiable annual net profit of 1,300,000 Ar and not quantifiable thanks to the adoption of this briquetting technology at the level of the society but also through several households surrounding the society. Much remains to be done, among other things : optimizing the flammability of briquettes by varying the input content of the mixture and possibly determining its energy efficiency, developing local manual presses with high production capacity.

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