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  « TITRE : Femmes, agriculture et gestion des ressources naturelles pour le développement rural (Cas du village d’Amboboka -SUD-OUEST DE MADAGASCAR) »
  Revue des ISTs de Madagasikara

  auteurs : L. RAVAOARLINE

  Mots clés : Femmes Agriculture, ressources naturelles, développement
  
  

  [FRS] Les femmes rurales malgaches représentent une force économique et contribuent largement au secteur agricole et à la gestion des ressources naturelles. L’objectif est de valoriser les compétences, la participation et la contribution des femmes dans l’agriculture et dans la gestion des ressources naturelles. Sur le plan méthodologique, notre site d’étude est inclus dans la région Atsimo Andrefana, et particulièrement dans le village d’Amboboka. Des recherches bibliographiques et une approche participative incluant par conséquent des travaux de terrain, ont été adoptées. L’enquête par questionnaire a porté sur un échantillon de 64 agricultrices. Les résultats des recherches démontrent que les femmes rurales de 14 à 60 ans contribuent largement au secteur agricole, qu’elles travaillent comme aides sur les terres exploitées par les hommes ou ouvrières agricoles rémunérées sur des terres non familiales ou gestionnaires d’une partie des terres des entreprises familiales qu’ agricultrices indépendantes. Elles représentent, 95% des employés agricoles avec une superficie variant de 50 Ares à 2 hectares. Pourtant elles sont difficilement reconnues comme productrices ou responsables de la gestion des ressources naturelles. Leur contribution y est limitée par la discrimination persistante entre les sexes par l’accès inégal à l’instruction, à la formation, aux nouvelles technologies, aux soins de santé, à la propriété et aux sources de financement. Elles sont aussi exposées à l’impact du changement climatique et des catastrophes environnementales. Ces inégalités limitent leur temps, mobilité et possibilité d’être actrices indépendantes et la façon dont elles produisent. Plus que d’autres, Elles se heurtent par leur double fardeau du travail rémunéré visible et invisible et non rémunéré ainsi que de soins familiaux et tendent à les confiner à un statut professionnel inférieur, moins rémunérées, où les opportunités de formation qualifiante et de progression professionnelle sont réduites, perpétuant ainsi l’infériorité de leur statut. Ces résultats nous interpellent pour permettre de libérer le plein potentiel de leur force de travail. Les différents programmes visant le développement local doivent travailler en synergie car leur contribution pourrait néanmoins représenter un formidable levier de développement économique.

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