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  • PERFORMANCE DE LA POLITIQUE DE LUTTE CONTRE LA DEFORESTATION À MADAGASCAR (CAS DE LA REGION ANALANJIROFO)
    Revue des Sciences, de Technologies et de l’Environnement, volume III , 2020

    auteur : RADIMILAHY Manana Asidy ; BELA Christian ; VAVISOA Angelina ;
    BOLA Aldiel Agaustinis ; RAZAFINTSALAMA Rivomanantsoa Lanto ;
    BEMARINA Appolinaire Jocelyn

    Mots clés : performance-politique-lutte-déforestation

    [FRS] En raison du taux élevé de déforestation à des fins agricoles et énergétiques, Madagascar est l’un des endroits au monde où la diversité biologique est à la fois concentrée sur une petite surface et sérieusement menacée (Bernard, 2005). Ayant ratifié la Convention sur la diversité biologique (CDB), Madagascar a mis l’accent sur la valorisation et la gestion durable de ses ressources naturelles par l’adoption de politiques de lutte contre la déforestation. D’une manière générale, la performance d’une politique est la capacité à atteindre les objectifs qu’elle s’est fixée. La réalité à Madagascar révèle que la déforestation reste un problème difficile pour le gouvernement, malgré l’existence de structures bien définies. L’objectif de ce manuscrit est de fournir un outil pour mesurer l’efficacité de l’intervention de l’Etat dans le monde rural à travers sa politique sectorielle. Pour réaliser cette étude, nous avons mené une enquête auprès de trois cents (300) ménages dont les activités dépendent de l’utilisation des forêts. Les données recueillies ont été saisies sous Windows Word et Excel et analysées à l’aide du logiciel SPSS (Statistical Package for the Social Sciences), version 20. Les résultats ont montré que la politique de Madagascar en matière de lutte contre la déforestation est peu efficace. Cela s’explique par l’impertinence des stratégies et l’incohérence des actions de l’Etat. Ensuite, le problème de la gouvernance, ainsi que l’attitude et le comportement de la population vivant autour des forêts rendent la politique de lutte contre la déforestation faible. Nos résultats ont également montré que la question de l’efficacité de la politique est associée au niveau d’éducation de toute la population impliquée dans la destruction des forêts. Notre enquête a révélé qu’environ 86% de la population dépend de la forêt pour sa survie. Cela nous fait comprendre que l’exploitation de la forêt est indispensable à leur vie. En outre, le faible niveau d’éducation de la population rurale (plus de 70% n’ont jamais été à l’école, seuls 25% ont terminé l’école primaire) rend difficile de répondre à l’objection de l’action du gouvernement pour lutter contre la déforestation. Par conséquent, l’État doit comprendre et introduire ces éléments reflétant la réalité lors de la définition de ses politiques de lutte contre la déforestation. Il est certain que la prise en compte de la réalité rurale est un élément clé pour améliorer la performance de la politique de lutte contre la déforestation à Madagascar.

    [ENG] Due to the high rate of deforestation for agricultural and energy purposes, Madagascar is one of the places in the world where biological diversity is both concentrated on a small area and seriously threatened (Julle, 2005). Having ratified the Convention on Biological Diversity (CBD), Madagascar has emphasized the enhancement and sustainable management of its natural resources through the adoption of policies to combat deforestation. Generally speaking, the performance of a policy is the capacity to achieve the objectives it has set itself. The reality in Madagascar reveals that deforestation remains a difficult problem for the government, despite the existence of well-defined structures. The objective of this manuscript is to provide a tool to measure the effectiveness of the State’s intervention in the rural world through its sectorial policy. To carry out this study, we conducted a survey of three hundred (300) households whose activities depend on the use of forests. The data collected were entered in Windows Word and Excel and analysed using SPSS (Statistical Package for the Social Sciences), version 20. The results showed that (due to insufficient IEC programmes) represent for sustainable development. To carry out this study, we surveyed 250 sea cucumber fishermen, residing in the coastal districts of the Analanjirofo Region, regardless of their fishing methods. The data collected were entered in Windows Word and Excel and analysed using SPSS version 20 software. Our results showed that overexploitation of fishery resources has led to a decrease in average individual catches and an increase in production costs and product prices. Approximately 80% of the respondents have adopted traditional harvesting practices, which are detrimental to the marine ecosystem. The exploitation of sea cucumbers in the Analanjirofo region does not meet the sector’s sustainable development needs. A large majority of the people surveyed are not aware of the danger of overexploitation of sea cucumbers in the marine environment. They believe that this product is a gift from God and that it should be exploited to the maximum to make money. This attitude and behaviour is the consequence of a great ignorance on the part of the rural population. Our results also showed that almost all sea cucumber fishermen have a relatively low level of education (76% have never been to school). As with overexploitation due to ignorance of the population, the lack of initiative on the part of organisations, as well as the scarcity of scientific information on the subject in order to define adequate sectoral strategies, also constitutes a threat to the sustainable exploitation of this species. The lack of relevant IEC programmes on the importance of protecting the marine environment makes it difficult for fishermen to understand the mechanism and correlation between their actions and the environment.

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