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  OFFRE DE TRANSFERTS DE FONDS DES MIGRANTS : OPPORTUNITE D’ELARGIR L’ESPACE BUDGETAIRE A MADAGASCAR MIGRANT REMITTANCES OFFER : AN OPPORTUNITY TO EXPAND THE FISCAL SPACE IN MADAGASCAR
  Revue des Sciences, de Technologies et de l’Environnement, Volume 5, Édition spéciale, Université d’été 3ème édition Mahajanga, novembre 2021

  auteur(s) : RANDRIANAVOLY

  Mots-clés : Transferts de fonds de migrants, espace budgétaire, diaspora bonds, financement du développement
  
  

  [FRS] Les besoins de financement des pays en développement, notamment ceux énoncés pour la réalisation des Objectifs de Développement Durable sont immenses. Les statistiques les plus récentes de 2014 estiment ces besoins entre 3300 à 4500 milliard USD chaque année jusqu’en 2030. La mobilisation de ce financement exerce une pression considérable sur les finances publiques. Plusieurs travaux de recherche stipulent que les ressources disponibles ne peuvent pas couvrir seules ces besoins, ce qui incite à conclure que le budget de l’Etat a des difficultés à mobiliser des ressources supplémentaires. Dans l’initiative de mobiliser encore plus de ressources financières, des séries de réflexions et des conférences ont été organisées au niveau mondial en mettant l’accent sur l’augmentation des apports de sources extérieures privées tels que les transferts de fonds des migrants. Dans certains cas, leur montant est similaire à celui de l’aide publique au développement et de l’investissement direct étranger. Pourtant, peu de pays africains développent une vraie politique de mobilisation de ces transferts. On peut penser qu’il est possible d’orienter une partie de cette manne financière vers le secteur public à Madagascar, par émission de "Diaspora Bonds" ou titres de dette à long terme émis par l’Etat pour lever des financements auprès de sa diaspora. L’objet de cet article est de tester un modèle de "Diaspora Bonds" dans l’espace budgétaire dont Madagascar dispose en termes de dette extérieure sur la période 1989-2018. À l’aide du logiciel E-views10, les principaux résultats ont montré que les transferts de fonds influencent positivement et significativement le financement du pays. Quand la marge de manoeuvre en termes de dette extérieure augmente, les transferts de fonds augmentent aussi et d’autres flux de capitaux comme l’aide publique diminuent. Suhas et al. (2010) ont appliqué la même démarche et ont trouvé des résultats similaires. Le modèle suggère que les transferts de fonds de migrants peuvent être considérés comme une alternative importante aux emprunts internationaux.

  [ENG] The financing needs of developing countries, especially those stated for the achievement of the Sustainable Development Goals are immense. The most recent statistics in 2014 estimate these needs to be between 3300 and 4500 billion de USD each year until 2030. The mobilization of this financing puts considerable pressure on public finances. Several research studies state that the available resources cannot cover these needs alone, which leads to the conclusion that the state budget finds it difficult to mobilize additional resources. In the initiative to mobilize even more financial resources, series of reflections and conferences have been organized at the global level with an emphasis on increasing inflows from external private sources such as remittances from migrants. In some cases, their amount is similar to that of official development assistance and foreign direct investment. However, few African countries are developing a real policy of mobilizing these transfers. One might think that it is possible to direct part of this windfall towards the public sector in Madagascar by issuing "Diaspora Bonds" or long-term debt securities issued by the State to raise financing from its diaspora. The purpose of this article is to test a model of "Diaspora Bonds" in the fiscal space that Madagascar has in terms of external debt over the period 1989-2018. Using the E-views10 software, the main results showed that remittances have a positive and significant influence on the financing of the country. When the margin for maneuver in terms of external debt increases, remittances also increase and other capital flows such as public aid decrease. Suhas et al. (2010) applied the same approach, found similar results. The model suggests that migrant remittances can be seen as an important alternative to international borrowing.

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