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  • Les Grands traits de l’hydraulique à Madagascar
    Madagascar : revue de géographie, volume 19, juillet-décembre 1971 pp:7 - 50

    Auteur(s) : Domergue C.-A.

    Auteur correspondant :

    Mots-clés : RESSOURCES EN EAU/HYDROLOGIE/EAUX SOUTERRAINES / HYDRAULIQUE/MADAGASCAR

    Résumé de l’article

    [FR] Madagascar comprend trois super- régions hydrauliques dont les caractéristiques sont comme il se doit liées à la structure géologique, la pluviométrie, l’orographie : les plateaux au sous-sol cristallin imperméable recouvert de latérites avec un réseau hydrographique développé ; la côte Est, étroite bande de terrains sédimentaires à eaux de surface très abondantes, où les ressources souterraines existent mais sont comparativement beaucoup moins intéressantes sur le plan utilisation industrielle ; la côte Ouest, large bande sédimentaire où les cours d’eaux sont espacés avec un régime irrégulier, dans quelques cas privilégiés des nappes artésiennes ; dans cette super-région Ouest, on distingue une région Sud aride, une région Nord plus favorisée par la pluviométrie et l’hydrographie. L’importance des phénomènes karstiques est soulignée. En confrontant les ressources avec les besoins, il s’avère que pour les plateaux et la côte Est, les problèmes de gros débits seront solutionnés en majeure partie par les eaux de surface, tandis qu’en côte Ouest, dans quelques secteurs privilégiés, on pourra avoir recours en totalité aux eaux souterraines, mais le plus souvent, les gros débits devront encore être demandés aux eaux de surface pérennes, les eaux souterraines étant alors utilisables comme appoint. Quelques secteurs du Sud sont totalement dépourvus non seulement d’eaux de surface mais en outre d’eaux souterraines ; pour ne pas les abandonner à leur sort, il ne reste qu’à les doter d’impluvium. Plusieurs bassins artésiens ont été reconnus entre Onilahy et Mangoky, à l’Est de Mahabo, dans l’Ankarafantsika, et l’étude théorique de structures telles que celles d’Ankiliabo, Andranopasy, basse-Kirindy, plaine de la basse-Morondava, Antsalova, montre qu’elles sont susceptibles d’être artésiennes, au moins en certains points. Sur les plateaux, le problème des latérites est important à étudier, et en côte Est, il serait intéressant d’éclaircir celui des Pangalanes. En quelques points de Madagascar rares encore, on est peut-être en mesure de passer au stade des études mathématiques de fragment de nappes ; pour l’ensemble du territoire, nous en sommes encore au stade de la découverte basée sur la géologie ; toutefois en plusieurs zones, les connaissances de surface et subsurface sont suffisantes pour justifier dès maintenant la recherche de nappes profondes ascendantes ou artésiennes par des forages de 300 à 1.000 mètres. Parallèlement à la découverte des ressources, à leur recensement, à leur mise en évidence par forages, à leur exploitation, la nécessité se fait sentir de la mise en application d’une législation protectrice du patrimoine hydraulique lequel conditionne la vie sous toutes ses formes, et se trouve ainsi à la base du développement, une législation qu’on souhaite adaptée aux réalités malgaches. Il se fait sentir aussi le besoin de coordonner à un haut niveau les activités relatives à l’eau.

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