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  • Le Sisal à Madagascar
    Madagascar : revue de géographie, vol. 13, juillet-décembre 1968 pp:57 - 90

    Auteur(s)  : Le Bourdiec P.

    Auteur correspondant :

    Mots-clés : AGAVES/SISAL/CULTURES/FIBRES VEGETAUX/INDUSTRIE ET COMMERCE/1967/MADAGASCAR

    Résumé de l’article

    [FR] Depuis le début du siècle, la culture du sisal (Agave rigida sisalana) a fait l’objet de nombreuses tentatives à Madagascar, principalement dans l’Extrême Nord près de Diégo Suarez, dans le Nord-Ouest en arrière de Majunga, et dans le Sud-Ouest, autour de Tuléar. La plupart de ces entreprises ont donné des résultats décourageants et ont été abandonnés. Les grandes plantations actuelles se concentrent dans la basse vallée du Mandrare, située dans l’extrême Sud-est de l’île, et secondairement sur la côte occidentale, au Nord de la ville de Morondava. Ces secteurs, plus favorables, ont connu un essor tardif mais rapide. La production, à peine supérieure à 500 tonnes en 1946, atteint 6.600 tonnes en 1952, et dépasse 28.600 tonnes en 1965. Elle est le fait d’un petit nombre de grands domaines, qui ont profondément transformé des régions autrefois très pauvres et périodiquement frappées de disettes. « L’explosion » du sisal a eu de nombreuses conséquences géographiques. Elle s’est accompagnée d’une amélioration des voies de communications, de la création d’activités industrielles, de l’essor de la ville d’Amboasary et du développement du port de Fort-Dauphin. Les exportations de fibres dures représentent en outre un élément important du commerce extérieur malgache. Mais l’instabilité des cours, et la concurrence des fibres synthétiques ont provoqué depuis 1965 un arrêt de l’expansion, puis une diminution importante du nombre des salariés, et une baisse de la production. Ces difficultés économiques posent le problème de l’avenir des « sisaleraies » à Madagascar.

    [MG]

    [EN] Since the beginning of the century, many attempts have been made to cultivate sisal (Agave rigida sisalana) in Madagascar, principally in the extreme north near Diego-Suarez, in the north-west inland from Majunga, and in the south-west round Tuléar. Most of these ventures gave disappointing results and have been abandoned. The great plantations of to-day are concentrated in the lower valley of the Mandrare, lying in the extreme south-east of the island, and, to a lesser extent, on the west coast north of the town of Morondava. These more favourable areas have known a rapid, if belated development. Production, little more than 500 tons in 1946, reached 6.600 tons in 1952, and exceeded 28.600 tons in 1965. This output comes from a small number of large private estates, which have radically transformed regions that formerly were very poor and periodically subject to famines. “The explosion” of sisal has had many geographical consequences. It has been accompanied by an improvement in the means of communication ; by the creation of industrial activities, by the growth of the town of Amboasary and the development of the port of Fort-Dauphin. In addition, the export of hard fibres represents an important element of Malagasy foreign trade. But the fluctuations in market prices and the competition of synthetic fibres have halted expansion from 1965 on, occasioning since then a considerable reduction in the number of employees and a decrease in production. These economic difficulties set the problem of the future of the sisal plantations in Madagascar.

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