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  • Le Bœuf dans l’économie rurale de Madagascar (2ème article)
    Madagascar : revue de géographie, volume 29, juillet-décembre 1976 pp:9 - 81

    Auteur(s)  : Randrianarison J.

    Auteur correspondant :

    Mots-clés : GEOGRAPHIE RURALE/GEOGRAPHIE ECONOMIQUE/BOVINS/ BŒUFS/ZEBU/ELEVAGE/CONDITIONS RURALES/GEOGRAPHIE HUMAINE/ MADAGASCAR

    Résumé de l’article

    [FR] Le pays du Nord est une région d’élevage mixte à la fois « producteur ». L’intégration de l’exploitation de l’élevage bovin dans l’économie nationale concerne essentiellement une complémentarité interrégionale entre les pays « naisseurs » du Sud, de l’Ouest qui regroupent plus de la moitié du troupeau malgache, et les pays « utilisateurs » de la côte Est et des Hautes Terres, pour le commerce et l’industrialisation des produits d’origine bovine. Dans cette perspective, les pays « naisseurs » doivent se spécialiser dans la production de jeunes animaux de trois à cinq ans, qui seront engraissés dans les centres d’embouche des Plateaux du Moyen-Ouest, ou utilisés directement par la population de la côte orientale et des bassins intérieurs des Hautes Terres. Cette optique nécessite une mutation de la conception de l’élevage bovin chez tous les paysans malgaches, qui doivent considérer l’élevage bovin comme un élément indispensable pour satisfaire les traditions, sans pour autant négliger les profits matériels qu’ils peuvent en tirer par le commerce des bœufs. Dans la conjoncture actuelle de l’économie nationale, l’exploitation semi-intensive de l’élevage bovin est un facteur aussi important que la culture du riz, pour satisfaire les besoins en protides de la population malgache et augmenter l’exportation des produits d’origine bovine à l’extérieur, dont la demande reste importante. Or, en dehors des préfectures de la province de Tananarive et de celle de Fianarantsoa, une modernisation du système d’élevage demeure illusoire, sans le déblocage des régions isolées, par la multiplication des routes, la construction d’écoles et de centres médicaux, au moins dans chaque Firaisam-pokonolona, pour une population composée de plus de 51% de jeunes et dont le taux de scolarisation ne dépasse guère 40% en moyenne pour toute l’île. Dans l’immédiat, pour encourager les paysans éleveurs à amorcer une évolution de leur système d’élevage, il faudrait déjà une organisation commerciale du Marché des Bœufs, par une société accréditée par l’Etat, qui s’occuperait de la vente et de l’achat des produits de l’élevage au niveau de chaque sous-préfecture. La création de cette société permettrait d’éliminer les intermédiaires entre les paysans producteurs et les acheteurs (bouchers locaux ou commanditaires des usines) ; par ce système, le vol des bœufs, fléau primordial de la modernisation du système d’élevage à Madagascar, tendrait à diminuer, puisque toutes les opérations commerciales en produits d’origine bovine doivent passer par le canal de cette Société Nationale des Produits de l’élevage analogue à la Société d’Intérêt National pour les Produits Agricoles (SINPA), qui a le monopole de la collecte et de la vente des produits agricoles fournis par les marchés des firaisam-pokonolona.

    [MG] Ny faritany avaratra dia miompy mba hahazoana taranaka sy hampiasaina, ka tsy ho resahina eto ; fa any amin’ny faritany atsimo sy andrefana no miompy omby akàna taranaka sady ahitana ny antsasaky ny omby misy eto Madagasikara. Any amin’ny faritany afovoany sy atsinanana kosa nefa no tena mampiasa omby. Raha ampifamenoina amin’ny alàlan’ny varotra omby sy ny fanorenana toeram-panodinana ny vokatra azo avy amin’ny omby ny asam-pamokarana ataon’ireo faritany roa ireo, dia hanana anjara-toerana lehibe eo amin’ny toekarem-pirenena ny fiompiana omby. Amin’izany, dia tokony hozaraina tsar any asa : ny faritany iray mikarakara ny reniomby sy ny zanak’omby ary ny omby tanora, fa ireo ampy telo na dimy taona kosa dia tokony hamidy any amin’ny faritany mpampiasa n any mpanatavy asa. Izany fizaran’asa izany, dia mitaky fivoarana eo amin’ny toe-tsain’ny mpiompy izay tsy tokony hianona fotsiny amin’ny fanohizana ny fomba fanaon’ny razana, fa kosa hijery ny tombontsoa mety hateraky ny varotra omby. Amin’izao fotoana izao mantsy dia ilaina ampandrosoina toy ny fambolena vary ny fiompiana omby satria maro ny mila omby na ny eto an-toerana, n any any am-pita. Ny fampivoarana ny fiompiana omby ho tena arifomba anefa dia nofinofy ihany raha tsy mitobaka any amin’ny faritany manontolo ny fivoaran-tsaina entin’ny fampianarana ka mifanerasera betsaka nohon’ny fisokafan’ny làlana ny tantsaha. Eo am-piandrasana izany dia efa mety hanome lanja ny fiompiana omby eo amin’ny toe-karena ny fanafoanana ireo mpanelanelana izay nahazo tombontsoa betsaka noho ny tantsaha. Fomba iray hahafahana manatanteraka izany ny fanorenana fikambanana mitovy rafitra amin’ny SINPA hikarakarana ny vokatry ny fambolena.

    [EN] As far as cattle are concerned, Madagascar may be divided into three parts : the northern one which is self sufficient, the western and southern region which is excedentary with about one-half the cattle population of the whole island, and the central and eastern region which needs more and more cattle to be fattened or for agricultural works. Therefore the problem is to make this these two latter areas complementary in order to carry out economic development. For this purpose, each area must be more specialized and cattle commerce more organised. This can not be done quickly or without a deep change in the cattle-breeders’ mentality. It asks for more schools and more roads in these areas. At the present time, one thing can be done : to create a governmental society like SINPA which will monopolize the commerce of all cattle products.

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