Accueil > Documentations scientifiques > Revues récentes > Madagascar : revue de géographie > Madagascar : revue de géographie, volume 54, 2018 > LES BETSIMISARAKA DU NORD-EST : UN GROUPE EN MUTATION ?
-
LES BETSIMISARAKA DU NORD-EST : UN GROUPE EN MUTATION ?
Madagascar : revue de géographie, volume 54, 2018Auteur : Daniel Jules RANDRIAMANALINA
Mots-clés : Groupe, temps, espace, organisation, développement.
[FRS] Les Betsimisaraka du Nord-Est de Madagascar, plus exactement à Mananara-Nord, se sont réunis dans un espace gâté par la nature constituée de nombreuses espèces endémiques. De telle manière, ils ne peuvent réaliser leur vie sans cette nature. La riziculture sur brûlis jinja ou tavy prédomine. Cette population est fortement métissée : il y a ceux qui proviennent de l’union d’une souche étrangère avec une souche autochtone comme les Malata, il y a ceux qui sont nés de l’union des souches autochtones différentes (Tsimihety, Sakalava, …). Mais malgré la diversité de leur origine, ils ont su s’organiser hiérarchiquement selon l’âge, le rang de naissance et le lignage (fehitry), sous la conduite des Tangalamena (chefs de lignage) hiérarchisés à leur tour. Chaque village se présente comme étant une fédération de lignages mais, souvent, le Tangalamena du lignage des premiers occupants domine les autres Tangalamena. Pourtant, des Dina régissent la vie communautaire malgré leur effritement dû à des agitations perpétrées, soit par les lignages mineurs en évolution, soit par les nouveaux venus florissants. Actuellement, l’enclavement de la région a des impacts non négligeables sur tous les aspects de la vie de la population et malgré les interventions des organismes de développement, cette population n’arrive pas à se mouvoir comme elle l’entend dans sa marche vers son développement. « Une poignée d’opérateurs font la loi dans la capitale de l’Andramena »
[ENG] The Betsimisaraka of North-East Madagascar, more exactly in North Mananara, gathered in a space spoiled by nature made up of many endemic species. In such a way, they can’t realize their lives without this nature. The rice-field growing in Jinja or Tavy predominates. This population is strongly mixed : there are those who come from the union of a foreign strain with a native strain like the Malata, there are those born from the union of different natives strains (Tsimihety, Sakalava ...). But despite the diversity of their origin, they were able to organize themselves hierarchically according to the age, the rank of birth and the lineage (fehitry), under the leadership of the Tangalamena (chiefs of lineage) hierarchized in their turn. Each village presents itself as a federation of lineages, but often the Tangalamena of the first occupants dominates the other Tangalamena. Yet, the Dina govern community life despite their erosion due to 3 agitations perpetrated either by the evolving minor lineage or by the flourishing newcomers. Presently, the isolation of the region has significant impacts on all aspects of the life of the population and despite the interventions of development organizations, this population can’t move as it sees fit in its march towards his development. A handful of operators make the law in the capital of Andramena.
Télécharger