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  LA PARITÉ DANS LA RÉSILIENCE À L’INONDATION DANS UNE ZONE URBAINE
  Revue des Sciences, de Technologies et de l’Environnement, volume III , 2020

  auteur : RANDRIAMPARANY Tantely Sarah ; RANDRIANALIJAONA Tiana Mahefasoa

  Mots-clés : parité, résilience, inondation, risque urbain, aléa
  
  

  [FRS] Depuis plusieurs décennies, on constate à travers le monde beaucoup de catastrophes causées par des aléas naturels ou d’origine anthropique. Entre 2000 à 2010, les aléas naturels sont à l’origine de 60 000 décès par an (Ritchie H et Roser M, 2019). L’inondation est un évènement soudain au sens de la science du risque de catastrophes. Ce phénomène hydrométéorologique peut ainsi être très dévastateur et meurtrier notamment quand elle a lieu dans une agglomération. De ce fait, on peut être amené à se demander si elle détériore la vie des hommes et celle des femmes de la même manière ? Entre autres, le genre masculin et féminin possèdent-ils les mêmes capacités à faire face à l’inondation ? Le fondement de ces capacités est la résilience à l’inondation. En effet, cette résilience englobe la résistance, l’adaptation, la capacité d’absorption des hommes et des femmes face à l’inondation ainsi que les savoirs faires et les moyens contribuant au rebondissement et au maintien du niveau de fonctionnement normal de leurs vies respectives. L’objectif de cet article est de comprendre cette résilience face à l’inondation selon la parité, en répondant : à la question de savoir si « le fait d’être un homme ou une femme vivant dans une agglomération urbaine change-t-il la résilience à l’inondation ? ». Grâce à des revues de littérature relatives à la résilience et l’approche parité, on a pu concevoir le cadre conceptuel de cette étude. Pour comprendre les situations avant, pendant et après l’inondation, des analyses des études de cas existant sont effectuées ainsi que des entretiens auprès des personnesressources et acteurs clés de la gestion des risques et des catastrophes. Par nature, les hommes et les femmes ont leurs besoins spécifiques. Pareillement, les morphologies de chacun sont distinctes, lesquelles conduisent à des comportements différents face à un même évènement. En effet, les deux ne s’adaptent pas de la même manière. D’après nos analyses, les différents rôles de genre dans une société urbaine, les forces physiques et mentales, leurs qualités spécifiques telles que l’optimisme, la créativité, la sensibilité, contribuent à leur capacité à faire face à l’inondation. Ceci nous amène à conclure que la résilience à l’inondation des hommes diffère de celle des femmes. Compte tenu de ce résultat, est-ce la résilience à un autre aléa sera-t-elle sensible à la parité ?

  [ENG] For several decades, there have been many disasters around the world caused by natural or human induced hazards. Between 2000 and 2010, natural hazards were responsible for 60,000 deaths per year (Ritchie H and Roser M, 2019). The flood is a sudden event in the sense of disaster risk science. When this hydrometeorological phenomenon happens in a city, it may destroy key infrastructures and kill many people. As a result, we may be asked if it deteriorates the living conditions of men and women in the same way. Among other things, do the male and female gender have the same capacities to cope with floods ? The foundation of these capacities is the resilience to flood. Indeed, this resilience pools the resistance, the adaptation, the absorption capacity of both men and women to flood, as well as the skills and resources that support the normal level of functioning of each person’s life. The objective of this paper is to understand this resilience toward floods linked with gender equity by answering the question of whether « being a man or a woman living in a city change resilience to floods ? » Through literature reviews on resilience and the gender approach, we were able to design the conceptual framework for this study. To understand the situations before, during and after floods’ strike, we carried out analyzes in some existing case studies as well as interviews with the relevant resource people and key stakeholders in risk and disaster management. By nature, men and women have their specific needs. Likewise, each person’s morphologies are distinct, which lead to different behaviors when facing the same event. Indeed, both of men and women do not adapt with floods the same way. According to our analysis, the different gender roles attributed to men and women in an urban society, the physical and mental forces, their specific qualities such as optimism, creativity, sensitivity, contribute to their capacity to cope with the flood. This leads us to conclude that the resilience to floods of men differs from that of women. Given this result, another question may arise, will resilience to another hazard be sensitive to gender equity ?

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