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L’allongement des études à Madagascar : une voie sans issue ? cas de l’IST-T
Revue Didaktika, janvier 2019, n°03, p. 3-23Auteur : Ando RAZAFIMBELO
Mots clés : capital humain, enseignement supérieur, poursuite d’études, diplôme, insertion professionnelle, savoir être
Institut Supérieur de Technologie- Antananarivo ; anrazafimbelo@gmail.com
A Madagascar, dans un contexte économique fragile et incertain, l’allongement du niveau d’études dans l’enseignement supérieur a pris une ampleur sans précédent. Au sein de l’IST-T, le cycle court de la formation qui a fait le succès de l’établissement auprès des entreprises et des bacheliers d’autrefois, est devenu un niveau propédeutique. La volonté de poursuite d’étude au moins jusqu’au master, relève plus d’une stratégie familiale pour profiter de l’ascenseur social que représente un diplôme élevé, que d’une simple décision individuelle d’accumulation de capital humain et social en vue d’un meilleur rendement. Le débat est alors ouvert sur l’adéquation entre cet allongement des études et les besoins économiques du pays. La stratégie de poursuite d’étude, bien que pouvant être motivée par des raisons peu rationnelles, peut trouver son bien fondé dans la mesure où le secteur productif moderne, bien qu’en difficulté, présente encore plusieurs opportunités à saisir pour les diplômés hautement qualifiés. L’inadéquation entre la formation et l’emploi se situe surtout au niveau du besoin en savoir être qui trouve son origine dans la gérontocratie malgache. L’établissement supérieur qui trouvera le moyen de prodiguer des compétences relationnelles pourra assurer à ses sortants du cycle long un avantage compétitif hautement valorisable sur le marché du travail.
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