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  IMPORTANCE D’UN PROGRAMME D’INFORMATION-ÉDUCATION COMMUNICATION FACE AU DÉVELOPPEMENT DURABLE (CAS DU CONCOMBRE DE MER À ANALANJIROFO)
  Revue des Sciences, de Technologies et de l’Environnement, volume III , 2020

  auteur : RADIMILAHY Manana Asidy ; VAVISOA Angelina ; BELA Christian ; BEMARINA Appolinaire Jocelyn ; BOLA Aldiel Agaustinis ;
  RAZAFINTSALAMA Rivomanantsoa Lanto

  Mots-clés : exploitation-durable-holothurie Analanjirofo
  
  

  [FRS] Depuis 1921, les Malgaches collectaient déjà des concombres de mer ou des holothuries sur de nombreuses côtes de Madagascar (Banque mondiale, 2015). En effet, la surexploitation des ressources due aux pratiques irrationnelles des acteurs sont les maitres mots actuellement. Situé dans les différents habitats récifaux et lagunaires, le trafic illégal de concombres de mer se poursuit sur la côte-Est de Madagascar (plus précisément dans la région d’Analanjirofo), malgré une interdiction du gouvernement. L’ignorance de la population, en particulier des pêcheurs, rend fatale l’exploitation irresponsable de ses ressources halieutiques. L’objectif de ce manuscrit est d’expliquer le danger que les attitudes et les comportements de la population locale (dus à l’insuffisance des programmes d’IEC) représentent pour le développement durable. Pour réaliser cette étude, nous avons enquêté 250 pêcheurs de concombres de mer, résidant dans les districts de la côte de la région d’Analanjirofo, quelle que soit leur méthode de pêche. Les données recueillies ont été saisies sous Windows Word et Excel et analysées à l’aide du logiciel SPSS version 20. Nos résultats ont montré que la surexploitation des ressources halieutiques a entraîné une diminution des captures individuelles moyennes et une hausse des coûts de production et des prix des produits. Environ 80 % des personnes interrogées ont adopté des pratiques d’exploitation traditionnelles, qui sont préjudiciables à l’écosystème marin. En effet, l’exploitation des concombres de mer dans la région d’Analanjirofo ne répond pas aux besoins du secteur en matière de développement durable. Une grande majorité de personnes enquêtées ne sont pas conscientes du danger de la surexploitation des concombres de mer dans l’environnement marin. Ils pensent que ce produit est un don de Dieu et qu’il devrait être exploité au maximum pour gagner de l’argent. Cette attitude et ce comportement sont la conséquence d’une grande ignorance de la part de la population rurale. Nos résultats ont également montré que presque tous les pêcheurs de concombres de mer ont un niveau d’éducation relativement faible (76% n’ont jamais été à l’école). Comme pour la surexploitation due à l’ignorance de la population, le manque d’initiative de la part des organismes, ainsi que la rareté des informations scientifiques sur le sujet pour définir des stratégies sectorielles adéquates, constituent également une menace pour l’exploitation durable de cette espèce. L’absence de programmes d’IEC pertinents sur l’importance de la protection de l’environnement marin fait qu’il est difficile pour les pêcheurs de comprendre le mécanisme et la corrélation entre leurs actions et l’environnement.

  [ENG] Since 1921, Malagasy people were already collecting sea cucumbers or holothurians on many coasts of Madagascar (Banque mondiale, 2015). Indeed, the overexploitation of resources due to the irrational practices of the actors is the key words today. Located in the various reef and lagoon habitats, illegal trafficking of sea cucumbers continues on the east coast of Madagascar (more precisely in the Analanjirofo region), despite a government ban. The ignorance of the population, especially fishermen, makes the irresponsible exploitation of its fishery resources fatal. The objective of this manuscript is to explain the danger that the attitudes and behaviour of the local population (due to insufficient IEC programmes) represent for sustainable development. To carry out this study, we surveyed 250 sea cucumber fishermen, residing in the coastal districts of the Analanjirofo Region, regardless of their fishing methods. The data collected were entered in Windows Word and Excel and analysed using SPSS version 20 software. Our results showed that overexploitation of fishery resources has led to a decrease in average individual catches and an increase in production costs and product prices. Approximately 80% of the respondents have adopted traditional harvesting practices, which are detrimental to the marine ecosystem. The exploitation of sea cucumbers in the Analanjirofo region does not meet the sector’s sustainable development needs. A large majority of the people surveyed are not aware of the danger of overexploitation of sea cucumbers in the marine environment. They believe that this product is a gift from God and that it should be exploited to the maximum to make money. This attitude and behaviour is the consequence of a great ignorance on the part of the rural population. Our results also showed that almost all sea cucumber fishermen have a relatively low level of education (76% have never been to school). As with overexploitation due to ignorance of the population, the lack of initiative on the part of organisations, as well as the scarcity of scientific information on the subject in order to define adequate sectoral strategies, also constitutes a threat to the sustainable exploitation of this species. The lack of relevant IEC programmes on the importance of protecting the marine environment makes it difficult for fishermen to understand the mechanism and correlation between their actions and the environment.

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