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  • Gouvernance des aires protégées à Madagascar : réalités, atouts et contraintes
    Terre Malgache. Tany Malagasy, volume 25, août 2006 pp:47 - 82

    Auteur(s) : Durbin J., Ratsirarson J., Ranaivonasy J., Raharinjanahary H.

    Auteur correspondant :

    Mots-clés : ESPACES PROTEGES/RESERVES NATURELLES/PARCS NATIONAUX/ GESTION/MADAGASCAR

    Résumé de l’article

    [FR] Suite à la déclaration du Président de la République de Madagascar au Congrès des Parcs Mondiaux à Durban (Afrique du Sud, 2003), l’extension des aires protégées constitue l’une des priorités actuelles de la Grande Ile, afin d’assurer une meilleure conservation de la richesse de sa biodiversité et en synergie avec ses objectifs de développement. Dans ce contexte, l’ESSA-Forêts et Durrel Wildlife Conservation Trust (DW) mènent conjointement un projet sur l’évolution des différents types de gouvernance dans les aires protégées de Madagascar, avec pour objectif de cerner les approches les approches et outils qui peuvent assurer une gouvernance efficace, durable et équitable des aires protégées. Dans ce cadre, une série d’études de cas a été menée dans huit aires protégées existantes (parcs nationaux de Ranomafana et de Masoala) ou en cours de création (Lac Alaotra, Nosy Hara, Makira, Menabe Central, Corridor Ranomafana-Ivohibe-Andringitra). Les études de cas ont montré la diversité des enjeux écologiques et socio-culturels que représentent les aires protégées malagasy qui abritent une faune et une flore souvent endémiques à leur région, mais aussi des lieux de culte traditionnels. Ces aires protégées sont souvent sérieusement menacées par des fortes pressions d’origine anthropique, parmi lesquelles les plus importantes sont le feu, l’agriculture itinérante sur brûlis et les prélèvements illicites de produits ligneux et non ligneux. La gouvernance des aires protégées à Madagascar fait intervenir divers groupes d’intérêt qui trouvent un bénéfice, ou au contraire se sentent lésés par la mise en œuvre des structures et modes de gestion. Ainsi, la mise sous statut de conservation permet aux agences gouvernementales, notamment l’ANGAP et les opérateurs de mise en place ou de gestion des aires protégées d’atteindre leurs objectifs de conservation de la biodiversité. Il n’en est souvent pas de même pour les communautés locales qui sont privées en partie des droits qu’elles avaient sur les ressources, surtout celles qui dépendent directement des ressources forestières (par leur valeur foncière). Les autorités des collectivités territoriales décentralisées exercent une importante fonction mobilisatrice, bien que les moyens en restent souvent limités. D’une manière globale, la gestion étatique reste la plus répandue, bien qu’on assiste à l’émergence de la gestion collaborative, qui tend à se généraliser dans les nouvelles aires protégées. Equité, subsidiarité, imputabilité, légitimité et voix, direction et performance sont les principes permettant d’assurer la bonne gouvernance. Les valeurs traditionnelles (cohésion sociale, liberté d’expression, etc.) et le contexte actuel favorable jouent en faveur de l’instauration de cette bonne gouvernance des aires protégées à Madagascar. Néanmoins, des contraintes subsistent.

    [MG]

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