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ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX DE CHAUSSÉE SOUPLE MALAGASY : STRUCTURE INITIALE DE LA ROUTE NATIONALE 2
Revue des ISTs de Madagasikaraauteurs : N. RANDRIANANDRASANA ; M.P RANDRIANARISON ; B. RAHELIARILALAO
Mots-clés : Impacts environnementaux, chaussée souple, Analyse de cycle de vie, SIMA PRO
[FRS] Presque la totalité des chaussées des réseaux routiers revêtus malagasy connait une structure initiale traditionnelle souple. Et depuis, les questions technicoéconomiques ont été le centre des débats en matière d’ingénierie routière malagasy. A ce profit, les facettes environnementales, piliers des Objectifs du Développement Durable, sont peu explorées et même nettement délaissées. Cet article soulève ainsi, les problématiques mondiales sur le rejet de gaz à effet de serre, l’épuisement de ressources primaires énergétiques non-renouvelables, l’acidification et l’eutrophisation aquatique, puis la rareté de la couche d’ozone, qui sont, pour la première fois, affectés dans le cadre de la chaussée souple malagasy. Le prototype de cette étude va se porter sur la structure initiale de la route nationale 2 entre les PK 285 et PK 317. La quantification des impacts se fait, selon la méthodologie d’Analyse de Cycle de Vie (ACV), guidée par les normes ISO 14040-14044. La frontière de l’étude va du « berceau à la construction initiale » et tient en compte une Unité Fonctionnelle de 1km de la structure de chaussée. Les données d’Inventaire de Cycle de Vie ont été implémentées dans SIMA PRO, logiciel d’ACV Néerlandais doté d’une grande réputation mondiale, pour être traduit en valeurs d’impacts. A ce stade, on s’intéresse au plus près aux données génériques d’inventaire en matière de construction routière, intégrées dans SIMA PRO lui-même et aussi évoquées dans les littératures. Ces dernières sont recadrées ensuite au plus près des contextes malagasy (contexte géographique, technologique, énergétique…). L’analyse dévoile un bilan d’impact en consommation énergétique non renouvelable de 3300000MJ, une émission de Gaz à Effet de Serre de 114000kgéqCO2. Les indicateurs d’impacts en potentiel de l’Acidification et eutrophisation aquatique et de la destruction de l’ozone stratosphérique sont respectivement de 898kgéqSO2, 4,2kgéqPO4, 6,586géqCFC-11. Les phases de production des matériaux routiers, d’acquisition des Matières Premières et les transports routiers des matériaux constituent nettement les plus grands contributeurs d’impacts. Cette étude suscite l’intérêt des intervenants en matière de construction routière malagasy surtout, en se penchant davantage sur l’adoption d’une politique de mitigations d’impacts environnementaux.
[ENG] Almost all pavements in Madagascar’s bituminous surfacing road networks have a traditional flexible initial structure. Since then, technical and economic issues have been the focus of debate in Malagasy road engineering. To this end, the environmental aspects, pillars of the Sustainable Development Goals, have been little explored and even clearly neglected. This article thus raises the global issues of greenhouse gas emissions, the depletion of nonrenewable primary energy resources, aquatic acidification and eutrophication, and the depletion of the ozone layer, which are, for the first time, affected in the context of the Malagasy flexible pavement. The prototype of this study will focus on the initial structure of National Road 2 between KP 285 and KP 317. The quantification of the impacts is done according to the Life Cycle Assessment (LCA) methodology, guided by the ISO 14040-14044 standards. The system boundary of the study is « from cradle to grave » and takes into account a 1km Functional Unit of the pavement structure. The Life Cycle Inventory data was implemented in SIMA PRO, a Dutch LCA software with a worldwide reputation, to be translated into impact values. At this stage, the focus is on the generic inventory data for road construction, which is integrated in SIMA PRO itself and also mentioned in the literature. These are then reframed as closely as possible to the Malagasy context (geographical, technological, energy context, etc.). The analysis reveals an impact assessment in terms of non-renewable energy consumption of 3300,000MJ and a greenhouse gas emission of 114,000kgeqCO2. The impact indicators for potential aquatic acidification and eutrophication and stratospheric ozone depletion are respectively 898kgeqSO2, 4.2kgeqPO4, 6.586geqCFC-11. The production of road materials, the acquisition of raw materials and the road transport of materials are clearly the largest contributors to the impacts. This study raises the interest of Malagasy road construction stakeholders, especially in adopting an environmental impact mitigation policy.
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