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  • Contribution à une monographie de Trichispa sericea Guérin, coléoptère Hispinae nuisible au riz à Madagascar
    Terre Malgache. Tany Malagasy, volume 21, août 1982 pp:9 - 57

    Auteur(s) : Ravelojaona G.

    Auteur correspondant :

    Mots-clés : ENTOMOLOGIE AGRICOLE/RIZICULTURE/INSECTES NUISIBLES/ COLEOPTERES/CHRYSOMELIDES/HISPINES/TRICHISPA SERICEA GUERIN/HISPA GESTROI CHAPMAN/BIOLOGIE/ECOLOGIE/DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE/LUTTE CONTRE/MADAGASCAR

    Résumé de l’article

    [FR] Il ressort des enquêtes épidémiologiques poursuivies sur l’ensemble du territoire de la République Malgache que TRICHISPA sericea Guérin, le « Pou inerme » du riz sévit surtout sur les Hautes Terres des régions centrales tandis que le « Pou épineux » HISPA gestroi Chapman infeste les périmètres, vallées et zones rizicoles des régions basses et périphériques surtout de la Grande île. Les dégâts occasionnés par ces Hispines, tant par leur gravité (taux d’infestation atteignant 70% en rizière) que par les superficies intéressées (140.000 Ha en 1964) les mettent au premier rang des insectes nuisibles au Riz à Madagascar et justifient l’organisation et la réglementation par arrêté ministériel de la lutte contre ce fléau. Le cycle de développement de T. sericea sous le climat de Tananarive comporte une incubation des œufs de 8 à 10 jours, quatre âges larvaires d’une durée totale de 15 à 21 jours ; la durée de la vie nymphale est d’environ 8 jours et l’imago femelle doit attendre 6 jours après son émergence pour accéder à la pleine maturité sexuelle. De durée variable, suivant les conditions écologiques particulièrement, ce développement accuse une pause en intercampagne ; les adultes survivants passent en effet l’hiver austral en quasiléthargie sur les repousses de riz et les plantes-hôtes secondaires, des Graminées pour la plupart. Et toujours dans la région de Tananarive la dynamique des populations de T. sericea nous a fait craindre une succession de 3 générations surnuméraires de Novembre à Février - Au chevauchement des générations de pou s’ajoute le chevauchement des 3 saisons de Riz au cours de ces quatre mois humides et chauds. La capacité d’expansion de l’espèce est réellement préoccupante, son taux avoisinerait 28 dans les conditions du laboratoire. La courbe de pullulation culminerait vers la mi-Décembre, la chute abrupte survenant fin février coïncide avec le maximum d’activités de Microhymnoptères parasitant larves, nymphes et aussi œufs. La période de son développement à laquelle le riz est le plus vulnérable à l’infestation du pou – les 2 à 3 semaines conditionnant le tallage des plants – serait aussi celle au cours de laquelle ladite infestation induirait le maximum de pertes à la récolte. L’épandage d’insecticides – HCH à 4 kg M.A./ha et DDT 75% à raison de 1250 M.A./ha – qui est actuellement la forme de lutte vulgarisée par les services agricoles, là où il est généralisé modifie déjà la biocoenose d’une part ainsi que l’attitude du paysannat à l’égard du ravageur d’autre part. Les expérimentations ont fait apparaître à la récolte une plus-value au moins deux fois supérieure aux dépenses occasionnées par les applications d’insecticides. D’autres produits seront mis en compétition avec le Cidial et le Rogor déjà testés. Cette protection chimique intégrée dans une lutte planifiée favoriserait l’intervention de nouvelles améliorations agronomiques, d’agents entomopathogènes et des auxiliaires parasites dont l’action essentiellement durable instaurera un équilibre biologique tendant sinon vers l’élimination de l’incidence économique de sa nuisance.Les expérimentations de lâchers de mâles stériles actuellement en préparation aideront à définir, avec l’utilisation concomitante de radiotraceurs, les conditions d’intervention en pays sous-développés de techniques et méthodes révolutionnaires mises par la Science à la disposition de nos collectivités rurales.

    [MG]

    [EN] From epidemiology investigations made over the whole territory of the Malagasy Republic it follows that « Trichispa sericea Guerin », the rice inerm louse, is mostly to be found on the higher lands in the central areas, while the prickly louse “Hispa gestroi Chapman” infest chiefly the perimeters valleys and zones of rice, in the lower and peripherie areas of the Island. The damages caused by these “Hispines”, if we can order both their gravity (70% of rice-fields are infested) and the surfaces affected (140.000 ha in 1964) prove that these insects are the most noxious to rice in Madagascar, and justify the fight against this plagree, which fight is organized and controlled by departmental order. The development cycle of the T. sericea, under Tananarive climate includes an egg-incubation lasting 8 to 10 days and 4 phases in the development of larvas during fifteen to 21 days ; the nymphalid life lasts about 8 days and the female imago must wait 6 days, after its emergence, to come to full sexual maturity. This development has a variable duration, according to ecological conditions particularly, and includes a pause between two productions ; in fact, the surviving adults spend the austral winter in a state of quasi-lethargy on the festly grown sprouts of rice, and on other secondary plants, such as Graminaceae Still over the area of Tananarive the T. sericea development is so important that we fear to see a succession of three principal generations in a year, and two supernumerary generations from November to February. To the louse overhapping generations we must add three overhapping rice seasons during these humid and warm months. One mind is greatly bent on the species capacity for expansion, at the rate of 28 under laboratory conditions. Around mid-December one would notice a rapid multiplication, which would suddenly stop down at the end of February – that would coincide with the maximum activities of the parasitic Microhymenopteres of larvas, nymphae and also eggs. During its development cycle rice is most vulnerable to the louse infestation (2 or 3 weeks) so-called infestation would cause the maximum losses to harvesting. The spreading of insecticides – HCH 5% at 4 kg M.A./ha and DDT 75% at rate of 1250 M.A./ha which has nowadays become an action against disease, vulgarised by the agricultural departments, modifies already the “biocoenose“ on one hand, and the peasantry attitude towards the ravager on the other. Experimentations have shown that crops have increased in value at least twice higher than expenses due to the use of insect-killers. Others chemicals will be used competing with the Cidial and Rogor, which have already been tested. These chemical prevention ; combined with a planned fight would librely advance the intervention of new agronomic improvements, of enthmophagous agents and auxiliary parasites whose particularly lasting action will set up a biological balance likely to lead to a possible rooting out the plagree, or at least to the elimination of economical incidence because of its harmful effect. Experimentations, based on releasing sterile males, and being prepared at the present time, will help to determine, with the concomitant use of “radiotraceurs”, the conditions of intervention in under developed countries of revolutionary technics and methods placed at our rural collectivities disposal by Science.

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