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  • CONTRIBUTION À LA SAUVEGARDE DU PATRIMOINE CULTUREL ET DES RESSOURCES FLORISTIQUES DE MADAGASCAR (CONTRIBUTION TO SAFEGUARDE OF THE CULTURAL HERITAGE AND FLORISTIC RESOURCES OF MADAGASCAR)
    Revue des Sciences, de Technologies et de l’Environnement, volume II , 2020

    auteur : MILADERA Jonhson Christian ; RAZAFINANDRASANTSOA Martine Félicie, RAVONIARISOA Felaniaina Fleurette ; RANARIJAONA Hery Lisy Tiana ; RABESA Zafera Antoine

    Mots clés : Madagascar, guérisseurs-rebouteux, Anjoaty, Tradipraticiens, Babaomby ; Keywords : Madagascar, bonesetters, Anjoaty, traditional healers, Babaomby.

    [FRS] Madagascar se distingue non seulement par sa richesse en biodiversité, mais aussi par une pluralité des valeursculturelles. La phytothérapie traditionnelle est une habitude et demeure encore très présente dans le pays.Cependant, d’une part, des fortes pressions anthropiques pèsent sur les écosystèmes de la grande île, et d’autrepart, les connaissances ancestrales en matière de soins par les plantes se disparaissent graduellement. Desenquêtes ethnobotaniques sous forme d’entretiens semi-directifs, ont été menées auprès d’un rebouteux, héritierdu groupe ethnique – Anjoaty, originaire de Maromokotra à Babaomby (Sakalava-Antakarana), résidant dans laCommune rurale de Marovatolena, District d’Analalava. Les questionnaires d’enquête portèrent sur les rebouteux,les espèces végétales qu’ils utilisent, l’écologie des espèces répertoriées, la perception du tradithérapeute face àla dégradation de l’environnement et le devenir de leur héritage ancestral. Pour la nomenclature des espècescibles, la base de données « www.Tropicos.org » du novembre 2019, les ouvrages de Schatz (2001) etde Rakotobe et al. (1993) ont été employés. Les noms vernaculaires sont ceux collectés lors des entretiens avecle rebouteux pendant les observations directes sur terrain. La recherche s’intéresse particulièrement, au recueildes savoirs populaires liés aux plantes, et à la connaissance précise des menaces à ces plantes utilisées commeremède. Elle prétend de montrer, en quoi les connaissances et les croyances ancestrales peuvent contribuer à laprotection et conservation de la biodiversité ? Ce travail contribue donc à la sauvegarde du patrimoine culturel etbiologique de Madagascar. Les résultats de recherche ont permis de connaitre qu’au moins 9 espècesfloristiques, appartenant à différentes familles sont utilisées pour soigner les fractures des personnes ou desanimaux domestiques non touchés par les tabous. Ces plantes sont des arbres à plus de 50%, des arbustes -30%, des herbacées et des lianes, respectivement - 7% et 8%. Elles ont toutes comme distributionintertropicale ; plus de 90% sont des hygrophytes et 8% - des mésophytes. Ces ressources végétales et lesrituels qui y sont rattachés sont invariables. Par conséquent, le devenir des activités des rebouteux dépendstrictement de l’existence de ces plantes. Ainsi la perpétuation de ces connaissances et du pouvoir ancestralimplique la protection de ces espèces végétales dans leurs milieux habituels. Par ailleurs, on signale que lesAnjoaty – rebouteux du Sud-Est de Madagascar (Sakalava-Antemoro) utilisent autres espèces de plante.

    [ENG] Madagascar is not distinguished only by its biodiversity richness, but also by the plurality of cultural values.Traditional phytherapy is a habit and become present in the country. However, on the one hand, the highanthropic pressures threat the ecosystems of the Big Island, and on the other hand, the ancestral knowledge ofthe plant curing skill will be gradually disappeared. Some semi-structured interviews of ethnobotanical surveys were conducted with the healers who are the Anjoaty ethnic group heirs, native of Maromokotra in Babaomby(Sakalava-Antakarana) dwelling in the rural commune of Marovatolena, Analalava District. The inquiry surveysheets which were brought in the healers, contained the used plants, the ecology of listed species, the perceptionof traditional therapist facing to the environment degradation and the future of their ancestral heritage. Thedatabase « www.Tropicos.org" in November 2019, the edition works of Schatz (2001) and of Rakotobe et al.(1993) were used for the nomenclature of targets species. The common names are those collected through thehealer interviewing during the direct field observations. The research is particularly focused on the collection ofpopular knowledge related to the plants, and on the precise knowledge of the threats to these plants used as aremedy. It is pretended to show how ancestral knowledge and beliefs can contribute to the protectionand conservation of biodiversity ? Therefore this work contributes to the safeguarding of the cultural and biologicalheritage of Madagascar. As results, this research reported that at least 9 plant species belonging to differentfamilies are used to treat the fractures of people or pets which are not taboo. These plants are more than 50%trees, 30% shrubs, herbs and lianas, respectively -7% and 8%. They all have as tropical distribution, over 90%are hygrophytes and 8% are mesophytes. These plant resources and the attachment rituals are invariables.Consequently, the becoming of healers activities strictly depends on the existence of these plants. Thus, theperpetuation of this knowledge and the ancestral power involves the protection of plant species in their naturalenvironments. In addition, it is reported that the Anjoaty healers from South-East of Madagascar (Sakalava-Antemoro) use other plant species.

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