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Amélioration des conditions socio-économiques des petits exploitants aurifères par batée : caractérisation et quantification des minerais dans le district de Vavatenina
Mada-Hary, volume 10, 2021, pp. 73-90Auteurs : Ravoninjatovo A.O., Moma L., Razafindratsimba V.M., Rasoanaivo J.L., Andrianaivo L.
Auteur correspondant : Ravoninjatovo A.O. (e-mail : achillegc@yahoo.fr)
Mots clés : GISEMENT AURIFERE/FLUORESCENCE X/MINERAIS/EXPLOITATION ARTISANALE
[ FR ] Madagascar fait partie des pays riches en ressources naturelles, et en particulier en ressources minières. Cependant, hier comme aujourd’hui, cette richesse en minerais n’a pas apporté le développement requis pour le pays et le bien-être de la population, ce qui est un paradoxe flagrant. Le secteur minier est parmi la filière porteuse du pays par le biais des grandes mines. Par contre, les petites mines gérées par les petits exploitants miniers n’y font pas partie. Leur moyen de production est archaïque, manuelle et à faible productivité, mais elles ont une importance particulière au niveau de leur zone d’intervention respective : ils absorbent le chômage, la pauvreté en milieu rural et la réduction de l’exode rural.
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Le district de Vavatenina, réputé comme étant une zone aurifère très connue dans la région Analanjirofo, attire une forte affluence de population pour l’extraction aurifère artisanale. La commune urbaine de Vavatenina et les communes rurales d’Ambohibe et de Miarinarivo sont les plus touchées par cette activité. C’est aussi la zone d’études de ce travail de recherches.
Les exploitants aurifères artisanaux pratiquent la méthode d’extraction aurifère par batée. La batée est l’outil de travail approprié pour extraire l’or des autres composants (sables, terre, minerais) y associés. La manipulation de la bâtée demande de la force et de la persévérance et c’est pendant les opérations d’extraction d’or où plusieurs minerais à haute valeur ajoutée y sont perdus. Les minerais récupérés permettront aux exploitants d’améliorer leur condition de vie, de développer la zone touchée par l’activité et par ricochet de considérer cette filière (petite mine) comme étant parmi les facteurs porteurs du pays.
Les travaux de recherches effectués ont pour but de caractériser et de quantifier les minerais associés à l’or pendant l’extraction aurifère par batée. La méthodologie adoptée pour la concrétisation de ce travail de recherches est à la fois qualitative et quantitative. Sa concrétisation à termes nécessite à priori par le passage à travers l’ordre chronologique des activités suivantes : la capitalisation des données relatives à la filière aurifère artisanale, la descente dans la zone d’études pour réaliser des enquêtes sur la filière minière et collecter des échantillons (sol, sable, roche) dans 13 gisements primaire et secondaire (alluvion, éluvion,..) enfin, l’analyse de ces échantillons permettant de déceler les différents minerais associés à l’or. La spectrométrie à fluorescence X (XRF) est la technologie appropriée. La méthode d’analyse par Turbo Quante-pellets Powder est une des méthodes analytiques pratiquée, la plus simple, la plus précise et la plus économique pour la détermination de la composition chimique de minerais y détectés et qui a aussi permis d’obtenir le résultat d’Analyses qualitative et quantitative relatives à l’AFC (Analyse Factorielle Correspondante) et à l’ACP (Analyse en Composantes principales).
Quarante-huit (48) minerais de concentrations différentes y ont été identifiés. Le Manganèse, le Vanadium et l’Yttrium sont les minerais les plus abondants dans tous les échantillons avec une concentration respective de 47,22%, 37,12 % et 37,900 %. Des métaux lourds y sont aussi présents : le Mercure, le Cobalt et le Nickel en quantités intéressantes en termes de valorisation.
Des travaux de recherches visant à récupérer ces minerais moyennant un équipement simple, mécanisé à portée des bourses des petits exploitants aurifères sont en cours.