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  • ARCHITECTURE ET VARIALIBILITE INTERSPECIFIQUE DE TROIS ESPECES DE BARACOFFEA : COFFEA BOINENSIS, COFFEA BISSETIAE ET COFFEA AMBONGENSIS DAVIS & RAKOTONAS
    Revue des Sciences, de Technologies et de l’Environnement, Volume 5, Édition spéciale, Université d’été 3ème édition Mahajanga, novembre 2021

    auteur(s) : BEZANDRY Rickarlos ; SABATIER Sylvie Annabel ; GUYOT Romain ; VAVITSARA Marie Elodie

    Mots-clés : Caféiers sauvages xérophytiques, Baracoffea, Architecture, variabilité, Ankarafantsika, Antsanitia.

    [FRS] Le groupe des Baracoffea comprend 9 espèces endémiques à feuilles caduques qui sont exclusivement présentes dans les forêts sèches de la côte Ouest de Madagascar. Elles sont particulièrement bien adaptées aux conditions xérophytiques. La déforestation et les activités anthropiques ont provoqué dans l’île une forte fragmentation de la forêt et modifié considérablement les écosystèmes forestiers naturels. En conséquence, près de 75% des espèces malgaches, en particulier Baracoffea, sont classées sur la liste de l’IUCN comme vulnérables, menacées ou fortement menacées de disparition. Une meilleure connaissance de ces espèces est indispensable pour faciliter leur préservation. Pourtant, ces espèces sont trop peu étudiées en dehors de leur description botanique. L’objectif de cette étude est de mettre en évidence le mode de développement et les stratégies d’adaptation à la sècheresse de trois espèces de Baracoffea : C. boinensis, C. bissetiae et C. ambongensis. Sur le terrain, la méthode d’analyse architecturale d’Edelin (1984) et de Barthélémy (1988) basé sur l’observation des critères morphologiques a été adoptée. Des mesures, comptages et pesages ont été aussi effectués au niveau des organes végétatifs et des graines de plusieurs individus par espèce afin d’identifier la variabilité interspécifique. En effet, l’unité architecturale de Baracoffea est composée de quatre catégories d’axe présentant une mode de croissance plus ou moins rythmique, ramification latérale et sexualité terminale portée par les rameaux courts. Des différences significatives sont observées entre ces 3 espèces aussi bien sur les différentes catégories d’axe que sur les graines. Au stade adulte, le tronc A1 de C. boinensis, C. bissetiae et C. ambongensis ont des longueurs1, diamètres2 et nombres3 d’entrenoeuds moyens respectivement de : 8.66±5.50cm, 7.47±6.57cm et 6.55±6.33cm1 (p<0.001) ; 1.20±0.86cm, 1.45±0.80cm et 1.45±1.11cm2 (p<0.005) ; 22±4, 48±15 et 38±7,63 (p<0.001). Par ailleurs, les masses1, les longueurs2 et les largeurs3 moyennes des graines de ces trois espèces correspondent respectivement de : 0.29±0.09g, 0.06±0.02g et 0.53±0.13g1 (p<0.001) ; 14.32±1.66mm, 6.33±0.46mm et 15.70±1.37mm2 (p<0.001) ; 10.17±0.87mm, 5.68±5.80mm et 11.35±1.19mm3 (p<0.001). Les résultats obtenus comparés à l’architecture de référence du genre Coffea permettent de confirmer l’adaptation de Baracoffea par rapport au contexte climatique auquel elle a évolué par l’acquisition et modification spatiotemporelle de certains traits morphologiques.

    [ENG] The group of Baracoffea includes 9 endemic deciduous species which are exclusively present in the dry forests of the West coast of Madagascar. They are particularly well adapted to xerophytic conditions. Deforestation and anthropic activities have caused a strong fragmentation of the Malagasy forests and considerably modified the natural forest ecosystems. As a result, nearly 75% of Malagasy species, in particular Baracoffea, are classified on the IUCN list as vulnerable, threatened or highly endangered. A better knowledge of these species is essential to facilitate their preservation. However, these species are too little studied apart from their botanical description. The objective of this study is to highlight the development mode and adaptation strategies to drought of three species of Baracoffea : C. boinensis, C. bissetiae and C. ambongensis. In the field, the architectural analysis method of Edelin (1984) and Barthélémy (1988) based on the observation of morphological criteria was adopted. Measurements, counts and weighing were also carried out on the vegetative organs and seeds of several individuals per species in order to identify interspecific variability. Indeed, the architectural unit of Baracoffea is composed of four categories of axis presenting a more or less rhythmic mode of growth, lateral branching and terminal sexuality carried by the short branches. Significant differences are observed between these 3 species on the different categories of axis as well as on the seeds. In the adult stage, the A1 trunk of C. boinensis, C. bissetiae and C. ambongensis have mean lengths1, diameters2 and numbers3 of nodes respectively : 8.66±5.50cm, 7.47±6.57cm and 6.55±6.33cm1 (p<0.001) ; 1.20±0.86cm, 1.45±0.80cm and 1.45±1.11cm2 (p<0.005) ; 22±4, 48±15 and 38±7,63 (p<0.001). Furthermore, the average masses1, lengths2 and widths3 of the seeds of these three species correspond respectivel : 0.29±0.09g, 0.06±0.02g et 0.53±0.13g1 (p<0.001) ; 14.32±1.66mm, 6.33±0.46mm et 15.70±1.37mm2 (p<0.001) ; 10.17±0.87mm, 5.68±5.80mm et 11.35±1.19mm3 (p<0.001). The results obtained here and compared to the reference architecture of the Coffea genus confirm the adaptation of Baracoffea to the climatic context in which it evolved through the acquisition and spatiotemporal modification of some morphological traits.

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